Le Centre Pompidou revient sur l’œuvre de ce cinéaste trop méconnu à travers une rétrospective du 6 au 15 mars.
Cinéaste d’origine algérienne, le trop méconnu Tariq Teguia a à son actif trois longs métrages : Rome plutôt que vous (2006) qui suit de jeunes Algérois dans leur attente de quitter la ville, Inland (2008) qui raconte l’histoire d’un homme qui se perd (physiquement et mentalement) dans le désert, et Revolution Zendj, son dernier film en date et aussi le plus réussi.
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fCe dernier, qui sort en salle le 11 mars, raconte l’histoire d’un journaliste algérien qui va tenter de remonter aux sources des révolutions, en cherchant les restes d’un groupe d’esclaves qui se sont rebellés contre leur condition, treize siècles auparavant. Tariq Teguia est aussi le réalisateur de quatre courts-métrages : Kech’mouvement (1992), Le Chien (1996), Ferrailles d’attente (1998) et La Clôture (2002).
Ses films, d’une grande force poétique, ont été en compétition dans les festivals de Venise, Rome et Belfort, où ils ont été plusieurs fois primés. Plus récemment, ce sont Vienne, Lisbonne et l’Amérique Latine qui lui ont demandé de venir présenter Revolution Zendj. Baignant dans la culture, de la musique à la littérature, Tariq Teguia arrive à saisir la politique actuelle tout en remplissant le moindre de ses plans d’une beauté intrinsèque, et ce malgré des moyens de production très limités. La plupart de ses films se tournent, en effet, sur plusieurs années par manque de moyens, mais cela ne semble pas décourager leur auteur, bien au contraire.
Rétrospective Tariq Teguia : films et rencontres du 6 au 15 mars au Centre Pompidou. centrepompidou.fr
Lire notre article sur Tariq Teguia dans Les Inrocks n° 1005 p.74
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