Une belle tête taillée à la serpe. Une voix profonde, inoubliable, douce et puissante. Laurent Terzieff s’est éteint le 2 juillet, à 75 ans.
Une belle tête taillée à la serpe. Une voix profonde, inoubliable, douce et puissante. Une silhouette élancée qui pouvait se tordre comme un personnage d’Egon Schiele. Laurent Terzieff, c’était avant tout une allure, une prestance évidente ; et cette capacité unique à modeler un souffle qui portait loin sans effort apparent.
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On pouvait s’en rendre compte une fois encore avec son interprétation de Philoctète de Jean-Pierre Siméon d’après Sophocle, l’un de ses derniers rôles, mis en scène par Christian Schiaretti où ce comédien exigeant resplendissait d’une lumineuse jeunesse. Joie profonde de jouer d’un acteur immense aussi à l’aise chez Adamov, que chez Murray Schigsal ou O. V. de L. Milocsz. Filmé par les plus grands, Bunuel, Carné, Godard ou Pasolini, Laurent Terzieff a toujours privilégié le théâtre qui était toute sa vie. Il nous a quitté à 75 ans.
Ci-dessous, un extrait de La Voie lactée, de Luis Buñuel, sorti en 1969.
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