Une rare compile de la star de la chanson algéroise d’avant l’indépendance.
Comme Reinette l’Oranaise, qu’il croisa à ses débuts, Lili Boniche l’Algérois incarna avant l’indépendance l’archétype d’un art musical judéo-maghrébin – et dont on a pu humer les fragrances en début d’année, avec le projet El Gusto. Sa voix de crooner rossignol, héritée des traditions kabyles et espagnoles, s’enivre de sa virtuosité, dans des variations empruntant au flamenco, au chaâbi, au tango, et même à la variété. Dès les années 50, il abandonne le chant. C’est la nostalgie qui lui permettra, peu avant sa disparition (en 2008), de retrouver les feux de la rampe. Il vocalisera alors avec la même ferveur dans le françarabe qui fut sa marque de fabrique, jusque dans des sessions produites par Bill Laswell, dont certaines pièces figurent sur cette compile – ainsi qu’une étonnante adaptation méditerranéenne de La Mamma d’Aznavour. Un pur soleil mélancolique.
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