L’Américaine Michelle Williams incarne l’actrice disparue dans la comédie My Week with Marilyn, en salle le 4 avril. Pou-pou-pi-dou.
1. Un rôle un peu téléphoné ?
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C’est ce que suggère la pose très SFR que prend Michelle Williams sur cette photo promo du film. “Salut ! c’est Marilyn, ça roule ou bien ? Je te rappelle après sept ans de réflexion.” Comment ne pas vouloir ajouter à cette photo – via Photoshop – un petit smartphone qui transposerait Marilyn dans l’univers 2.0 ? C’est peut-être ce qu’a souhaité le réalisateur Simon Curtis en offrant cette pose particulière à Michelle Williams, qui ressemble de façon troublante à la madone des sixties et semble donner une nouvelle texture (synthétique) au mythe.
http://youtu.be/U_tbnTM7zVE
Loin de sa chemise à carreaux de Brokeback Mountain et de son look un peu déprimos de Blue Valentine, l’actrice américaine prend en effet le rôle et le personnage à bras-le-corps et entre littéralement dans Marilyn en s’offrant au passage un sacré numéro (bip, bip) qui lui a valu une récompense aux Golden Globes et une nomination aux oscars. Mais fallait-il vraiment aller chercher la blondinette Michelle pour aller incarner la mère Monroe : blonde on blonde, comme dirait Bob Dylan, c’est un peu convenu, non ?
2. Ça Dawson occupé
Michelle Williams, c’est des rôles déjà fondateurs au cinéma (en particulier chez Kelly Reichardt qui la sublime dans Wendy et Lucy ou encore dans La Dernière Piste), mais c’est surtout Jennifer Lindley dans Dawson, souvenez-vous. Nous lancer une héroïne connue à l’heure du goûter dans le rôle de Marilyn Monroe, c’est un sacré coup bas. Déjà on prend dix ans dans les trous de nez ; ensuite a-t-on vraiment envie de ça ? Oserait-on mettre l’actrice qui faisait Nellie Oleson (la teigne de La Petite Maison dans la prairie) dans un biopic de Nathalie Kosciusko-Morizet ? Patrick Puydebat (le Nicolas d’Hélène et les garçons) en Jean Sarkozy ? Et Gary Coleman, l’Arnold d’Arnold et Willy, s’il n’était pas décédé – d’une hémorragie cérébrale en mai 2010, mon Dieu –, aurait-il eu intérêt à interpréter le rôle d’un Barack Obama en formation ? Faut de tout, c’est vrai, faut de tout, tu sais, faut de tout pour faire un monde, mais on ne joue pas comme ça avec l’adolescence des gens. Merci.
3. Trop de Marilyn tue la Marilyn un rôle un peu téléphoné ?
Près de cinquante ans après sa mort (le 5 août 1962), Marilyn Monroe n’en finit plus de fasciner les jeunes actrices. Après Lindsay Lohan, qui avait reproduit pour le New York Magazine la dernière session de l’actrice avec Bert Stern, et juste à la suite de Michelle Williams, donc, c’est la jeune Miley Cyrus (pas encore 20 ans) qui s’est fait photographiée en mode Marilyn récemment. Et comme si ça ne suffisait pas, le Festival de Cannes, pour sa 65e édition présidée par Nanni Moretti, a choisi de placer l’actrice sur son affiche officielle. N’en jetez plus. Seule ombre au tableau pour feu la blonde : la décision de Megan Fox de se faire retirer au laser le tatouage du visage de Marilyn qu’elle avait sur le bras droit. Eh ben.
Pierre Siankowski
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