Les voix de Bauhaus ou Simple Minds épaulent un producteur discret et juste.
L’album s’appelle Radioland – et ces radios émettent depuis les années 80. Mais plutôt que de singer les manières vocales d’alors, le producteur Paul Statham est remonté aux sources mêmes, invitant quelques voix typées de ces années où la grandiloquence s’exprimait librement, de Jim Kerr (Simple Minds) à Pete Murphy (Bauhaus). Mais la force de Radioland, c’est justement d’avoir gommé excès et poudre aux yeux, de se concentrer uniquement sur une mélodie évidée/évidente, de contenir les chants – on sent Statham érudit de toute une pop épurée, élégiaque, qui, d’Eno à Portishead, a su éliminer, soustraire, défaire. On est même estomaqué par la retenue, l’humilité de la technologie sur ce disque de producteur qui fait tout pour ne pas en être un.
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