Epaulé par Jonathan Wilson et Owen Pallett, l’Australien se réinvente en crooner vénéneux.
En se fiant uniquement à son CV (batteur de Pond, bassiste de Tame Impala, leader de The Growl), on pouvait imaginer que le premier album solo de Cameron Avery prolongerait les aventures néopsychédéliques ou garage de ses groupes précédents. On aurait eu tort, car pour cette échappée solitaire l’Australien chamboule autant ses habitudes géographiques que musicales. Relocalisé aux Etats-Unis, il a eu l’excellente idée de s’entourer de Jonathan Wilson, en charge de la production voluptueuse, et d’Owen Pallett pour les sublimes arrangements de cordes.
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Ces deux collaborateurs de luxe contribuent à sa mue surprenante. Métamorphosé en crooner vintage à la Sinatra, il dévoile ses envies de songwriter multi-instrumentiste : composer des chansons pour cœurs brisés, chantées d’un timbre de velours noir. Lascifs et romantiques jusqu’à la démesure, parfois plus incisifs (Watch Me Take It away, Disposable), les morceaux charmants de Ripe Dreams, Pipe Dreams accompagnent à merveille ce début de printemps.
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