Rescapée d’un rock au cutter, la Française séduit en douceur. Critique et écoute.
Qu’elle soit rock ou chanson française, Amandine Maissiat semble décidément graviter autour de tempêtes. L’Intranquille, c’est justement le titre d’un précédent album, paru en 2007 avec Subway. Alors frondeuse et foutraque, elle a depuis laissé tomber son prénom, et puis les guitares, les piercings. Place au piano et aux tailleurs élégants et, si on évitera soigneusement les stéréotypes de genres, on se laissera caresser par ces allers-retours délicieux entre Alain Bashung et Françoise Hardy, entre Dominique A et Barbara Carlotti.
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Car cette noirceur lustrée, cette étrange pesanteur, ces textes ciselés par un vocabulaire musical châtié font de Tropiques une composition expressionniste troublante, habitée par une douceur et une fermeté propres à inverser les pôles. Dix chansons sensuelles à souhait, comme tombées du ciel un soir de pleine lune.
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