Produit par Benjamin Biolay, un album digne et pertinent de l’exilé. Critique et écoute.
Il a opté pour un exil de peintre new-yorkais mais n’a jamais perdu le goût de la chanson, même expérimentale. Il est donc ballot d’évoquer un quelconque retour en fanfare, même si les épousailles entre le Nancéien caustique et Benjamin Biolay peuvent le laisser accroire. Car ImMortel (ou I’m Mortel, c’est selon), avec ou malgré les harmonies irisées et les orchestrations mélancoliques d’un réalisateur et arrangeur de luxe, reste un album de CharlElie Couture. En l’occurrence une collection de douze thèmes où, lorsqu’on appréhende un catalogue un peu vain de jeux ésotériques avec les mots, on se voit en fait gratifié d’une prodigieuse récolte d’émotions du quotidien. S’invitent ici l’amour et ses génériques de fin, et parfois la mort, et la question cruciale : à quoi sert un artiste aujourd’hui ? Un semblant de réponse avec Mon ami Pierrot et le portrait des échoués de la crise. Avec cet album amoureux et humaniste, Couture nous aide à nous sentir vivant. Encore un peu.
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concerts le 15 octobre à Illkirch- Graffenstaden, le 8 novembre à Oignies, le 14 à Cognac
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