Fourrures pastel (vraies) ou années 20 (fausses), influenceuses sur le podium, joggings Adidas détournés, une première marque hongroise au calendrier… Loin des défilés bling, la dernière fashion week a brillé par sa sélection de jeunes créatrices qui remettent la Grosse Pomme au centre de toutes les attentions. Voici notre sélection.
Maryam Nassir Zadeh
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« C’est presque comme si elle avait un sixième sens qui lui permettait de savoir comment les femmes cool et intello veulent s’habiller et se sentir. » Le genre de phrase qui fait plaisir, surtout quand c’est écrit par Vogue. Ca fait un bout de temps que l’on suit Maryam Nassir Zadeh, new-yorkaise d’origine iranienne qui s’est d’abord fait connaître via son multi-marques pointu dans le Lower East Side, ouvert en 2008, puis sa ligne de ballerines et chaussures plates piles dans l’air du temps.
Outre ses silhouettes – mélange de tons neutres et de coupes classiques avec des touches soudaines de folie, comme une doudoune courte bleu électrique ou un corset en satin – on aime son entourage de femmes inspirantes, la crème de la scène mode, artistique et musicale, qui vient grossir les rangs de la team MNZ : sur le podium de son dernier défilé on croise entre autres les it-girls Hailey Benton Gates, Mari Giudicelli (qui a aussi lancé sa ligne de chaussures, très désirable) ou Ana Kras (designer de meubles connue pour son style soigné et actuelle copine de Dev Hynes). Caution ultime, la chanteur Solange est aussi une grande fan.
Nanushka
Marque hongroise née à Budapest, Nanushka a défilé à New York pour la première fois cette saison. Sandra Sandor, la directrice artistique, débute sa griffe il y a 13 ans à sa sortie du London College of Fashion. Elle tient son amour pour la couture de sa mère, designer de vêtements pour enfants qui officiait déjà avant la chute du rideau de fer.
Pourquoi New York pour son premier show ? “L’ouverture et la curiosité, explique Sandra Sandor au New York Times. Nos influencers sont presque tous américains. Ils sont dans le même esprit que nous.” A noter, la présence de membres du média mode pointu Refinery 29 au défilé, ainsi que Reese Blutstein, plus connue sous le compte Instagram @double3xposure. En parlant d’influencers, elles étaient bien toutes là…
Saks Potts
Cathrine Saks a 24 ans. Barbara Potts a 23 ans. Toutes deux sont basées à Copenhague, et créent des silhouettes que les Danoises s’arrachent. Aux antipodes des clichés sur les « Scandi girls » – ces filles scandinaves toujours habillées en noir, au style minimaliste, rendu populaire par les blogs mode – la femme Saks Potts est une explosion de couleurs et de textures : fourrures pastel, imprimés bucoliques, accessoires qui claquent, manteaux à col moumoute très Dynasty… Un imaginaire barré et très années 80 (cf les collants de couleur portés sous des bodys moulants) qui fait du bien.
Interrogées sur leurs inspirations, Cathrine et Barbara expliquent les trouver un peu partout : une collection a été pensée suite au déménagement d’une de leurs amies à la campagne pour habiter sur une ferme, tandis qu’une autre est née après avoir découvert les livres sur l’anatomie humaine d’une autre amie en école de médecine. L’icône qui a inspiré leur dernière collection, présentée pour la première fois à New York ? Lady Diana, en toute simplicité.
Collina Strada
Derrière la marque Collina Strada se cache Hillary Taymour, une créatrice aux inspirations made in NYC qui a présenté sa dernière collection il y a quelques jours. Un défilé qui n’est pas passé inaperçu, grâce aux illustres influencers présentes… sur le podium. En effet, les jumelles Blutstein, Reese et Molly, ont défilé pour Collina Strada, ainsi que des artistes de la scène new-yorkaise.
Le défilé était voulu comme une parodie de mariage, un appel d’Hillary Taymour au « retour à l’amour” en la période houleuse où se trouve l’humanité, a t-elle confié au site Fashionista. Un message qui collait bien à la collection aux tons pastel et léopard, aussi déjantée qu’ésotérique.
Daniëlle Cathari pour Adidas
Fraîchement diplômée de l’Institut de la mode d’Amsterdam, la créatrice Daniëlle Cathari est la dernière collab d’Adidas. Comment cela se fait-il ? Encore inconnue au bataillon mais déjà fan d’Adidas, la designer propose une collection de fin d’étude sur la base de l’upcycling : les ensembles de jogging aux trois bandes sont réemployés comme tissus. Adidas la repère et adore. C’est le début d’une histoire que l’on a pu suivre sur les podiums de New York cette saison.
Carrément sport ou bien beaucoup plus habillé, la jeune femme a remanié l’ADN Adidas selon quatre couleurs, chacun représentant une capitale inspirante pour elle : orange pour New York, bleu pour Londres, jaune pour Paris et rose pour Shangai. A noter, la jeune designer s’est payée une égérie de taille pour sa première collection : la méga star des réseaux sociaux et petite soeur de Kim Kardashian Kendall Jenner.
Marei 1998
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Maya Reik, créatrice du label Marei 1998 officie à Jaffa, Israël depuis le début de sa carrière… à 14 ans. Cette saison, la créatrice fête ses 19 ans et sa première présentation à New York, après un showroom à Milan la saison dernière. Ses collections détonnent dans le mélange très streetwear des collections new-yorkaises : Marei 1998, c’est une élégance à la Downtown Abbey, quelque chose de Louise Brooks aussi. Et qui dit années vingt dit fourrure, mais fausse : conçues en Italie, les pièces de fausse fourrure de Maya Reik ont pour matière l’“eco-fur” soit un tissu sans origine animale mais qui imite à la perfection la peau de bête.
Une idée qui avait plu à Bella Hadid il y a quelques semaines : s’immortalisant dans un manteau signé Marei 1998, le top américain avait fait exploser la visibilité de la marque à quelques jours de sa présentation new-yorkaise.
PRISCAVera
Lancé en 2015 par Prisca Vera Franchetti, le label PRISCAVera a vu le jour à New York. Ses inspirations : les jeunes des années 90. Tops pastel, pièces froncées, imprimé tartan, col roulé… Une esthétique à la fois détente et raffinée qui fait le petit succès de la marque outre-atlantique. Pour son dernier show new-yorkais, on a pu voir une effusion de vinyle, de transparences satinées et des coupes à l’esprit nineties résolument modernisées.
Un défilé qui a fait sensation puisque le Vogue américain rapporte des applaudissements chaudement accompagnés de sifflets et de cris de bravo. Pour une collection inspirée d’un jeu vidéo, c’est un peu comme vaincre le boss de fin.
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