Si ces titres sont des fonds de tiroir, alors les tiroirs de Mogwai sont en or. Critique et écoute.
Il restait donc quelques chutes des sessions de Rave Tapes, fantastique album de Mogwai paru en janvier. Elles sont vertigineuses : trois inédits et autant de nouveaux classiques. La claque Teenage Exorcists, d’abord : duale, en équilibre sur une ligne à haute tension entre velléités pop et brutalité de boxeur acharné, hommage incandescent à My Bloody Valentine, Ride ou Sonic Youth. History Day, ensuite, western progressif, crépusculaire. HMP Shaun William Ryder enfin, curieux clin d’oeil aux furieux Happy Mondays qui déroule sa profonde beauté sur une mer d’huile, jusqu’à la complète pétole, avant de déchirer le grand calme dans une courte et ravageuse tornade sonique. A ces trois originaux s’ajoutent trois remixes (dont Re-Remurdered, en danse inquiétante, par Blanck Mass, ou la relecture par Nils Frahm, en houles magiques et belles à chialer, de The Lord Is out of Control). Music Industry 3. Fitness Industry 1. est un disque indispensable.