Premier album hypnotisant pour ce crooner futuriste. Critique et écoute.
L’influence de James Blake n’en finit plus de se faire ressentir des deux côtés de l’Atlantique – et pas seulement dans un genre de pur mimétisme. Certains, comme le Berlino- Canadien Dan Bodan, ont assez d’idées pour développer un univers personnel dans le grand cadre de cette esthétique ambient-soul. Son premier album, logiquement titré Soft et produit par Physical Therapy (épaulé par Ville Haimala de Renaissance Man), est ainsi bourré d’expérimentations jazzy dont certaines, comme For Heaven’s Sake, seraient presque gênantes sorties de leur contexte. Mais autour, il y a tellement de sons métalliques, de tendances noisy, d’ambiances parfois industrielles que l’on se surprend à écouter ce crooner futuriste en hochant doucement la tête, et en se disant que Deptford Goth n’est plus si seul dans son grand délire de séduction épurée. Un plaisir pas spécialement fun, mais vraiment très fin.