Deux sensualistes de L.A. mettent en son de fascinantes siestes crapuleuses. Critique et écoute.
Sans forcément rivaliser avec la soul de Donnie & Joe Emerson ou la délicatesse du Philly Sound de Gamble & Huff, le premier album de Silk Rhodes reste un fabuleux hommage à la soul 70’s. Il y a effectivement de cette sensibilité brute, de cet hédonisme contrarié, de ce grommellement langoureux dans leurs compositions à l’extrême équilibre entre le chant suave de Sasha Desree et les orchestrations de Michael Collins, dont les premiers enregistrements, effectués dans une Honda CRV transformée en studio mobile, datent de 1997. On imagine alors aisément le nombre d’étreintes fiévreuses ayant pris place sur la banquette arrière, tant Silk Rhodes regorge de slows aussi crapuleux (Pains) que spirituels (The System, This Painted World), de petites pépites groovy (Hold Me Down) venant progressivement contaminer des rythmes orgiaques qui se déterminent avant tout par leurs velléités minimalistes.
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