Troublé par le succès, Thiéfaine revient, bien entouré, avec un album bouleversant. Critique et écoute.
Il confesse avoir “eu les jetons” face au maelström précédent (disque de platine pour Suppléments de mensonge en 2011, Victoires de la musique et tutti quanti). Mais Thiéfaine, gaillard dans son corps et virulent dans sa tête, dix-septième album claquant au vent, sait dresser des contrefeux aux tensions. Soutenu par son fils Lucas à la réalisation, efficace, sec et tranchant dans l’option d’un rock lyrique, il rassemble d’autres irréductibles (JP Nataf, Arman Méliès) pour mieux élaborer son vin jaune. Choisissant le miroir de phrases en exergue à ses chansons (Trenet, Pétrarque, Lorca, chacun apporte sa pierre), l’homme de Dole goûte les aventures (un quatuor à cordes pour un titre de Jeanne Cherhal), balance un hit ravigotant la catégorie (Angélus) et ferme le ban grâce à une reprise du Father & Son de Cat Stevens. Politesse racée des désespérés qui refusent l’inertie, mystique et religiosité d’un inespoir qui flingue sans retenue un “DJ God (qui) a perdu la boule”, cet album est bouleversant et vivant, et vice versa.
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concerts le 15 avril à Chalon-sur-Saône, le 23 à Bruxelles, le 9 octobre à Nantes, le 10 à Rennes, le 13 à Lille, le 14 à Rouen, les 16 et 17 à Paris (Palais des Sports), le 12 novembre à Grenoble, le 13 à Lyon
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