Ballades romantiques pour nuits blanches : jolie promesse. Critique et écoute.
Simon Campocasso, alias Le Noiseur, est, on l’espère, en bons termes avec Benjamin Biolay. Son nouvel ep Sexual Tourism, avant-goût d’un premier album annoncé pour mars, le voit en effet explorer les mêmes terres musicales que le Lyonnais – impossible, dans ces pianos et mots mélancoliques et amochés, de ne pas penser à l’aîné. Comme ce dernier, le jeune garçon s’est d’ailleurs offert les services du réalisateur Dominique Blanc-Francard pour arranger ses chansons. Le résultat est déjà prometteur : Le Noiseur aligne des ballades au romantisme urbain, qui évoquent l’amour, la nuit, les cigarettes. Avec une poésie qui emprunte à Gainsbourg ou Daniel Darc (Sexual Tourism, 24×36), le musicien laisse aussi transparaître un goût pour le rap qui fut longtemps sa musique de chevet. En bonus, il confie deux morceaux à Saint Michel et au Mancunien David Shaw, lesquels prennent un malin plaisir à les frotter à l’électronique. A suivre.