Le président de la République a affirmé sa “solidarité” avec Nicolas Hulot, avant de s’en prendre aux journalistes d’“Ebdo”, et en particulier à Thierry Mandon, son directeur de la publication et ancien secrétaire d’Etat de François Hollande.
Pour sauver le soldat Hulot, le gouvernement a employé les grands moyens. Depuis que le ministre de la Transition écologique a été mis en cause par un article d’Ebdo pour de supposées agressions sexuelles, les déclarations de soutiens des membres du gouvernement s’enchaînent.
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Selon Le Canard enchaîné qui paraît ce 14 février, Emmanuel Macron lui-même a tenu à lui apporter sa “solidarité” lors du Conseil des ministres le 8 février, à la veille de la sortie de l’enquête. Une sorte de cellule de soutien psychologique improvisée s’est même constituée à la fin de cette réunion. Nicolas Hulot en est sorti entouré d’un cocon protecteur de ministres, dont la ministre de la Culture Françoise Nyssen, rapporte le JDD.
Même Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes, pourtant en pointe sur la défense des femmes victimes d’agressions sexuelles, s’est fendue d’une longue tribune dans le JDD pour prendre la défense d’Hulot, le 11 février. D’après le Canard, elle aurait consenti à une demande expresse d’Edouard Philippe et d’Emmanuel Macron en ce sens.
Thierry Mandon ? “C’est une fripouille, un charognard !”
Voilà pour la partie apparente de l’iceberg. Mais en off, Emmanuel Macron était sévèrement en colère contre les journalistes d’Ebdo. Si, d’après le JDD, il n’a “absolument pas eu l’air surpris” quand son staff lui a annoncé la nouvelle, il s’est répandu plus tard sur les allégations du magazine. “Il faut tenir au moins quelques semaines, car partir maintenant, ce serait céder aux charognards”, aurait-il conseillé à Nicolas Hulot, qui aurait envisagé de démissionner, d’après le Canard.
Un qualificatif qu’il a réutilisé ensuite devant ses troupes, apparemment sûr de son fait, notamment à l’attention de Thierry Mandon, ancien secrétaire d’Etat de François Hollande, désormais directeur de la publication de l’hebdomadaire : “Il a fait la danse du ventre devant moi avant la présidentielle et, depuis qu’il n’est plus en politique, il essaie de faire son commerce sur le dos des hommes politiques. C’est une fripouille, un charognard !” Autant dire que, si les allégations qui pèsent sur son ministre se vérifiaient, il aurait l’air bien embêté…
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