Réédition étonnante d’un chapitre inconnu du folk australien. Critique et écoute.
Pour un drôle de disque, c’est un drôle de disque. A la première écoute, les questions fusent : s’agit-il du disque d’un contemporain dont le coeur et les oreilles seraient restés bloqués dans les années 70 ? Et quid de ce titre d’album : “Et si je me mets dans de la confiture d’abricot ?” ? Ça va les drogues ?
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Ce disque fut en fait composé il y a quarante ans par Howard Eynon, élevé dans une ferme de Tasmanie. Avant plusieurs rôles au cinéma, et notamment une brève apparition dans Mad Max, le garçon composa un premier et unique album – sorti en 1974, il était introuvable depuis. On y découvre douze ballades à l’ancienne, qui dans la forme comme le fond évoquent toutes les travaux de Donovan. Est-ce d’ailleurs pour s’éviter d’éventuelles poursuites judiciaires que le musicien décida d’attaquer en premier, promettant dès les premières paroles de son morceau Hot B. J. qu’il en serait ainsi et pas autrement (“And if you want to be critical and say this sounds a bit like Donovan, I won’t change it”, chante-t-il en ricanant – et c’est plutôt drôle en effet).
Le reste du disque offre d’autres parrains au jeune homme : Dylan, Syd Barrett ou Kevin Ayers planent sur ces ballades d’acid-folk souvent cocasses et légères, théâtrales certes mais bien écrites.
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