Réédition du premier album énervé et précurseur d’une artiste trop rare. Critique.
A la fin des années 60, Annette Peacock et Paul Bley expérimentent sur un prototype de synthétiseur confié par Robert Moog, qui oublie de leur donner le mode d’emploi. De ces explorations tâtonnantes naîtra cet album. Refusé en 1969 par Polygram, l’enregistrement sort deux ans plus tard sous le titre Revenge. Introuvable depuis des lustres, il dégage toujours, dans cette réédition inespérée (avec deux titres en bonus), le même sentiment d’urgence. Proche de la scène free américaine, Annette Peacock compose une musique totalement libre aux accents variés, entre protopunk énervé et sophistication rêveuse.
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La voix, tendue comme une corde quand elle n’est pas abrasée par le synthétiseur, délivre des textes qui résonnent étrangement avec notre présent. Ecolo avant l’heure, Annette Peacock était à tous points de vue en avance sur son temps.
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