Eh oui, la butte Montmartre n’est pas uniquement un bon spot pour le ski. On y a déniché pour vous de délicieuses petites tables.
A l’instar du XIXe arrondissement, qui faisait l’objet d’un article juste ici, le XVIIIe est en voie de gentrification depuis une poignée d’années déjà. De Barbès à Pigalle, en passant par Abbesses et Lamarck-Caulaincourt, les nouvelles adresses pointent le bout de leur nez, à l’instar des bars et restaurants, qui ne manquent pas de profiter du créneau naissant. Parmi ce nouveau foisonnement culinaire, zoom sur trois lieux à tester d’urgence.
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La Traversée, ou l’art des assiettes à partager
Que vous passiez par la rue de Clignancourt ou la rue Ramey, pas d’excuse pour ne pas pénétrer dans La Traversée, nouvelle adresse culinaire qui s’ouvre de part et d’autre de ces voies qui s’entrecroisent. Adossée à la butte Montmartre, cette nouvelle enseigne est le lieu parfait pour un repas convivial entre amis.
Si l’on opte pour la porte rue Ramey, on aperçoit une poignée de tables disposées sous de multiples étagères regorgeant de livres et babioles en tout genre. Quelques marches plus bas, le bar propose des cocktails, à boire au comptoir ou à siroter sur les tables en bois.
A l’étage, une élégante mezzanine permet une ambiance plus cosy, à l’abri des regards parmi les plantes suspendues. Avec ses murs de pierre, l’espace se veut rustique mais apaisant. Derrière les fourneaux, Charles et Vincent, l’un autodidacte, l’autre ancien élève de la prestigieuse école Ferrandi.
L’équilibre de ce duo provoque une harmonie côté papilles. Le midi, la formule déjeuner varie de 12 à 19 €. Si la carte évolue au fil des semaines et des saisons, voici un exemple de menu déjeuner : œuf croustillant en entrée (artichauts poivrades, sauce vierge), aile de raie en plat principal (caviar d’aubergine, cébettes et citronnelle) et abricot rôti en dessert (thym citron et glace au lait d’amande).
Le soir, plusieurs assiettes à partager sont proposées, de 5 à 16 €. Quatre plats pour deux en moyenne, à partager ou non. Et chacun fait comme il veut pour la composition : une viande par personne et deux accompagnements, une viande et un poisson et deux accompagnements, quatre assiettes végétariennes… Toutes les combinaisons sont possibles.
Coup de cœur pour les kefta de bœuf sauce menthe (13 €), le chou-fleur rôti avec parmesan, persil et graines torréfiées (8 €) ou l’espuma de pomme de terre et cancoillotte (7€). En dessert, la brioche perdue avec crème Tonka et glace amaretto séduit par sa finesse. Au-delà des cocktails disponibles au bar, La Traversée offre une sélection de vins bio et de bières artisanales. Il est possible de privatiser le lieu, en ligne ou par téléphone.
La Traversée
2, rue Ramey, 75018 Paris
Le lundi de 18h00 à 02h00 et du mardi au samedi de 12h00 à 02h00.
Fermé le dimanche
Mokko, ou la célébration des produits de saison
A quelques pâtés de maison de là, rue Francœur, le chef Arthur Hantz s’active en cuisine. Pour cause, Mokko est son premier restaurant et véritable petit bébé culinaire. Ancien plongeur dans le restaurant de Jean-Luc Rabanel, il propose désormais une cuisine de chef abordable depuis septembre, dans son propre univers.
Elevé à la Réunion, en Auvergne et en Provence, sa cuisine est inspirée de ses voyages et saupoudrée de traditions culinaires françaises. Touche de romantisme, le nom du restaurant découle du surnom de sa compagne.
Ici, pas question de se débattre pour déchiffrer une carte à rallonge comportant des noms alambiqués. Chaque matin, Arthur choisit les plats du jour selon son butin du marché et affiche la carte sur une ardoise. Tel le credo de La Traversée, des assiettes à partager sont proposées, midi et soir.
S’il est difficile de prévoir de manière exacte la carte, on retrouve des propositions telles que le jambon de truie (6 €), la poire de bœuf de Galice grillé, risotto d’épeautre et betterave (15 €), le poulpe grillé ou encore le velouté de patate douce aux agrumes (8 €).
Les fans de cochon ou de poisson seront ravis, puisque le chef s’applique à les cuisiner régulièrement, et de différentes manières. Sans jamais oublier une jolie dose de plats végétariens.
Pour les indécis, un menu dégustation propose cinq assiettes sélectionnées par le chef (39 €) : un amuse-bouche, trois services de plats, ainsi qu’un dessert ou une assiette de fromages. Pour compléter le tout, une sélection de vins bio est proposée, avec dix bouteilles de rouge et dix bouteilles de blanc à la carte.
Si la décoration est simple et minimaliste, le lieu reste chaleureux, notamment grâce à l’association du bois à l’agréable couleur turquoise choisie avec finesse. Pour les familles ou les groupes, une large table en bois vous accueillera derrière la verrière.
Mokko
3, rue Francœur, 75018
Ouvert du mercredi au dimanche pour le dîner, de 19h30 à 23h
Service déjeuner uniquement le samedi et dimanche de 12h30 à 15h
La Brasserie Thaï, ou une cuisine authentique et raffinée à petit budget
Changement de continent pour la troisième adresse, direction la Thaïlande. Ou plutôt direction la rue Poulbot, jolie rue située à quelques mètres de la place du Tertre. Le lieu en lui-même évoque le pays par sa décoration, signée de l’architecte Michel Amar.
Situé sur deux étages, l’endroit dévoile une longue enfilade de tables en marbre, alternant le noir et le blanc, sous un ciel de bois et de luminaires asiatiques. A l’étage, un piano se fait entendre. Au fond de la pièce, des odeurs alléchantes s’échappent de la cuisine ouverte.
Des senteurs qui se concrétisent dans l’assiette. De l’entrée au dessert, la qualité des produits est incontestable, et ce pour un petit budget. Côté entrées, on retrouve rouleaux de printemps (3€), nems (3 pièces, 4€), ou encore trois brochettes de poulet satay (sauce lait de coco et cacahuète, 5,50€).
Pour les plats, libre à nous de choisir une soupe, salade, ou bien un plat chaud traditionnel. On retrouve le classique pad thaï (pâtes de riz sautées, soja et œuf, carottes, assorties de crevettes ou poulet ou bœuf ou tofu, 13 €), le keng kiew wan (pâtes au curry vert légèrement épicées au lait de coco assorties de porc-poulet-boeuf, 12,50€) ou encore le chuchi kung (belles gambas sauce lait de coco, curry rouge et feuilles de lime avec riz, 13€).
Coup de cœur pour le Lab, plat traditionnel de l’est de la Thaïlande proposant une viande émincée au choix (poulet ou porc ou boeuf) mélangée aux herbes : ciboulette, coriandre, menthe et échalotes, le tout accompagné de riz. Si l’ice roll à base de fruits frais (6€) et le flan thaï (3,50€) nous font de l’œil pour le dessert, notre choix final se portera sur les beignets de banane avec lait de coco et coulis de chocolat (5€). On recommande.
La Brasserie Thaï
5, rue Poulbot, 75018
Ouvert tous les jours, de 11h à 23h. En service continu les samedi, dimanche et jours fériés
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