L’Anglais aux mille visages invente une soul de science-fiction. Critique et écoute.
Curtis Mayfield et beatmaker à la fois : Steve Spacek est à lui seul un prototype de soul futuriste. Au point parfois que le chanteur-producteur anglais nous a perdu dans la pléthore de ses projets (Africa HiTech, Black Pocket), reflets de la frénésie créatrice qui traverse sa musique depuis dix ans. Sous un pseudo plus lisible, il reprend les choses là où il les a quittées avec le regretté J Dilla (qui signa la production de Space Shift en 2005). Il y a plus de tempérance et moins de schizophrénie dans cette collection de titres majoritairement composés sur sa tablette numérique voire sur son smartphone (!), ce qui explique les sons bricolo/8-bit de I Wanna Know, Modern Streets ou I Want You. Cet écrin contraste au final idéalement avec une voix dont la sensualité (Tonight, Compact n Sleep, You’re the Only One) est taillée pour traverser, intacte, la froideur et l’incertitude de l’époque.
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