Romantisme contemporain et chanson amochée : Noiseur de charme. Critique et écoute.
Très proche de Daniel Darc par la voix (Si petite, Défile). Si ressemblante, parfois, à celle de Benjamin Biolay, dans le phrasé et les sujets, que l’on a du mal à croire que c’est un autre qui chante (Sexual Tourism). Comme échappée de la bande originale inédite d’un film de Christophe Honoré tant elle en récupère les thématiques classiques (le couple, la mélancolie…).
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Tout ça, on peut l’écrire sans mentir pour évoquer la musique du Noiseur. Il serait pourtant réducteur de ne positionner le jeune homme que dans une famille de songwriters français déjà connus. Ses chansons existent aussi à part entière, portées par une belle écriture de poète amoché (Wanted), d’ancien fan de hip-hop (Amours gothiques), d’amoureux du cinéma (24 x 36). Le Noiseur n’est pas un chanteur, d’ailleurs, c’est un chuchoteur. Assis à un piano que l’on devine aussi noir que ses cafés, il chante autant qu’il parle, déroulant des textes qui évoquent Alzheimer (La Maison d’Etretat), le spleen qui colle (Mélancolies) et les amours, forcément. Bien qu’un tantinet trop premier degré sur la longueur, l’entreprise est élégante.
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