De Belgique, des guitares inspirées font de vrais bons morceaux. Critique.
Alex Turner a-t-il déjà entendu une chanson de Balthazar ? Si c’est le cas, l’Anglais a certainement éprouvé un drôle de sentiment. La voix de Balthazar, c’est Maarten Devoldere. Et trente secondes de Decency, le morceau qui ouvre le troisième album des Belges, suffisent à se rendre compte des similitudes entre les deux timbres : même langueur, même nonchalance goguenarde. De Thin Walls, le groupe raconte que c’est un disque né du fait d’être sans cesse en tournée et de n’avoir aucune intimité. Et reconnaît par la même occasion une belle vérité de l’histoire du rock : “En tournée, on fait tout pour toi et tu bois beaucoup trop. Quand tu écris avec la gueule de bois, tu écris différemment…”
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Avec de lointains échos de Clash (Nightclub), des Arctic Monkeys donc (Wait Any Longer), mais aussi des voisins Deus (Dirty Love), Thin Walls serait presque une incitation à la consommation d’alcool : c’est un bon disque de guitares, assez ordinaire parfois mais bien réalisé – le groupe est parti en Angleterre faire appel au producteur Ben Hillier (Blur, Elbow…). Le flamboyant Last Call a même des allures de classique.
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