Sur une vingtaine de productions inégales, le rappeur navigue sur une mer d’autotune avec la force d’une vedette de combat. Critique et écoute.
Avec D.U.C., Booba signe donc son septième album solo. Si les influences de Mobb Deep ou Smif-n-Wessun ont laissé place à la fraîcheur autotunée de Young Thug, l’objectif primordial reste le même : faire de la thune, dépeupler la concurrence et continuer à surprendre. Sur ce nouveau disque, Booba va jusqu’au bout des idées affirmées sur ses trois albums “américains” et s’autorise des expériences soniques qui croisent hip-hop, EDM, zouk love et ballades pour bande FM.
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Les quatre premiers morceaux (D.U.C., Tony Sosa, Bellucci, Loin d’ici) défoncent la plupart des tracks de rap français sortis depuis deux ans. Mais le vrai cadeau de l’album se déballe en piste seize quand Lino rejoint le Duc-zer pour un featuring mortel sur un instru minimaliste qui place les voix au premier plan. Temps mort 2.0 enclume ainsi la certitude que Booba reste le rappeur le plus aventureux de l’époque, capable de satisfaire les amoureux du rap français au sens classique du terme pour mieux les déconcerter dans la variété de chansons émotives qui maquillent l’album.
C’est là toute l’impudence cynique de ce septième album inesquivable : le rappeur a atteint une radiance et un impact médiatiques tels que tout le monde va entendre parler de son nouveau disque. Ecouter Booba n’est plus un choix.
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