Electrocuté et en transe, du rock qui fait du bien au pelvis et du mal aux tristes. Critique et écoute.
C’est quand même pas très compliqué : juste deux mots à répéter sans fin, avec la phonétique si ça vous chante : [g3:l bænd]. Deux mots qui vont beaucoup servir dans les mois à venir, des salons où l’on cause (en postillonant) aux salles de concerts où l’on sue (en s’amusant), tant le rock explosif de ce groupe de quatre Irlandais, dépourvu de la moindre Irlandaise, devrait définitivement repousser dans leur grotte les traîne- la-mort, les peine-à-jouir, les fâcheux au sérieux accablant pour qui la musique du diable doit s’écouter en se caressant le bouc avec un air érudit – c’est pas du jazz pour pantalons de velours, bordel de merde.
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Mais ça n’empêche pas, ici, le rock d’éructer comme chez Coltrane, de partir en vrille vicieuse come chez Captain Beefheart – logique que l’on pense parfois au jeune et sauvage Nick Cave, à The Fall. Car le manifeste furieux de Girl Band, compilation de singles introuvables, tient dans la main (dans ta gueule), dans un poing (dans ton estomac) : un free-rock qui se convulse, yeux retournés et bave aux lèvres, dans des déflagrations orgasmiques. Ciel que c’est con, que c’est bon
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