Cancres et premiers de la classe à la fois ? C’est possible. Critique et écoute.
On le sait depuis l’enfance, mais il est toujours bon de la rappeler : écouter Brian Eno peut sauver des vies. Surtout que, comme son éternel vrai/faux ami David Bowie, il y a chez l’Anglais suffisamment de pistes à suivre, de vies à observer pour forcément trouver ici ou là son bonheur intime. Chez Eno, les Californiens Wand ont cette fois écouté avec obsession la pop diffractée, émancipée, de Here Come the Warm Jets : la fois d’avant, c’était sa période glam, Roxy Music donc.
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Logiquement proches d’un autre antiquaire du futur, l’excentrique Ty Segall, ces illuminés n’ont pas choisi ce nom de “baguette magique” au hasard : il faut ainsi les entendre transformer des miettes scintillantes du passé en un psychédélisme d’avenir, fougueux mais studieux. Une étrange façon d’être à la fois fort en thème et cancre dissipé qui culmine sur les brillants Melted Rope, Reaper Invert et le métallique Planet Golem, offrant du glam un panorama inédit, castré du sage vintage pénible de cette saison sans fin du souvenir.
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