Dix ans après « Calabi Yau Space », Dopplereffekt renforce la singularité de son œuvre avec un disque foisonnant d’idées.
Il est peut-être convenu d’opposer Dopplereffekt aux réplicants de Blade Runner. Mais il y a une part de vérité. A l’instar des robots du film de Ridley Scott, la musique du duo de Detroit semble complètement déshumanisée, d’une profondeur et d’une complexité rares, inaccessible parfois, mais systématiquement indifférente à l’épreuve du temps. C’est d’ailleurs là le génie des Américains : parvenir après une décennie d’absence à retrouver ce qui faisait le sublime de Gesamtkunstwerk ou Calabi Yau Space. En neuf titres, inspirés ici par la “croissance et la décadence mathématiques en tant que processus itératif”, Dopplereffekt élabore ainsi quelques beaux morceaux de techno robotique et minimale, parsemés ça et là de sonorités tellement glaçantes qu’elles ne permettent pas de percer le mystère du duo. Mais font de Cellular Automata un album sublimement toxique.
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