Lorsque Cocteau Twins rencontre Ride, on ne peut s’attendre qu’à un disque hors du commun. Et c’est ce que Guthrie et Gardener ont réussi à créer. Critique et écoute.
Entre 1990 et 1992, shoegazing et noisy, post-baggy et pre-britpop, les quatre de Ride étaient sur le toit du monde, et c’est peu dire que leurs carrières par la suite ont déçu. Comme sa légendaire mèche, Mark Gardener a tout bonnement disparu. Ce n’est qu’aujourd’hui, alors que le groupe se reforme pour une série de concerts, que sort enfin l’album solo qui aurait dû paraître il y a vingt ans. Solo, car Robin Guthrie, qui cosigne le disque, est ici un metteur en scène discret, qui illumine les chansons tendres de Mark Gardener.
“Sometimes I feel like I’m finally waking up”, chante ce dernier. On ne saurait mieux dire : avec cette voix et ces mélodies reconnaissables entre mille, Universal Road ressemble à un disque de Ride post-Going Blank Again si le romantisme de Mark Gardener l’avait emporté sur l’ambition d’Andy Bell. Ou à l’album d’une réunion apaisée et tranquille. Mieux vaut tard que jamais.