Documentaire gonzo sur un skateur belge plus si jeune, mais toujours branque…
Acteur chez Quentin Dupieux (courts et moyens métrages, pubs), Philippe Petit est passé derrière la caméra pour flirter avec le documentaire gonzo, que ce soit dans un premier long inédit (Insouciants) ou dans son récent court métrage ultra-loufoque (Buffer Zone), où il se filme lui-même.
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Dans Danger Dave, il relate les frasques d’un rider (skateur) belge bien réel, David Martelleur qui, au mitan de la trentaine, persiste dans la compétition, sans pour autant mettre un frein à ses dérives extrasportives (teuf et biture). Portrait d’un sportif destroy, le film est aussi un duel entre l’artiste et le modèle, entre Martelleur et Petit – présent à l’image de temps à autre (parfois même filmé au jugé par le skateur qui s’empare de la caméra). On pense un peu à Ennemis intimes d’Herzog, mais en plus fun.
On suit les pérégrinations de ce drôle de couple d’aéroports en hôtels, de l’Oregon à la Thaïlande – en passant par la France et la Belgique –, entre errance et compètes. Un regard cocasse sur la vie vue à travers le prisme embrumé de cet étrange animal à la fourrure changeante (tantôt rasé et glabre, tantôt chevelu et barbu), aussi aimable qu’irritant.
Punk not dead, mais la punk attitude d’antan a bougé. On la retrouve moins dans le rock (ou le rap) que dans des disciplines hybrides comme le skate, qui est à la fois un sport et une culture (dont les grands prêtres seraient Gus Van Sant et Larry Clark). Ici, l’enjeu est aussi picaresque qu’hédoniste. Le réalisateur reste un aficionado de la glisse, dont il transmet le frisson par des plans superbes tournés dans d’immenses tubes de métal, ou sur une route thaïlandaise descendue par des riders.
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