Le premier album boisé d’un auteur-compositeur lyonnais, nimbé d’élégance et d’une douce mélancolie.
A Berlin, on dit du ciel, encombré d’éternels nuages, qu’il est comme un voile d’argent. Raoul Vignal a vécu deux ans dans la capitale allemande mais, loin des langueurs teutonnes, c’est dans l’Angleterre bucolique de Nick Drake qu’il puise l’essentiel de son inspiration. Comme l’ermite de Tanworth-in-Arden, comme ses plus fidèles épigones (Neil Halstead, José González, Will Stratton), ce jeune Lyonnais sait tout des mille arcanes de la guitare acoustique, tant en termes de picking que d’accordages alternatifs. Mais cette virtuosité, loin d’être gratuite, n’a d’autre objet que d’envelopper ses chansons d’un léger tulle de spleen, à l’image du ciel de Berlin, donc, où The Silver Veil a été enregistré.
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A peine soulignées de quelques parties de flûte traversière, de percussions allusives, elles ont la faculté, ces chansons, d’allier à leurs fines arabesques un sentiment de douce intimité. On se sent bien en la compagnie de Raoul Vignal, comme on se sent bien dans la quiétude de cette musique à la fois familière et hors du temps, dans le commerce d’une voix qui, tel un murmure, nous susurre les plus exquises des confidences.
concerts le 18 mai à Lausanne, le 11 juin à Sarreguemines
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