Cette Néo-Zélandaise vise l’intime avec des chansons folk étourdissantes. Critique.
Sur la pochette de son premier album, la jeune fille nous regarde droit dans les yeux, un peu paumée. Elle porte une casquette “Liquor Centre” et ses cheveux sont ébouriffés par le vent. Un amas de bois sert de décor à cette photo à l’étrangeté saisissante. Aldous Harding, redneck soft ou cool girl de province ? Un peu les deux, répond l’album en question.
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Dessus, elle chante d’une voix un peu fanée, un peu triste, à la limite du nasillard et du renfrogné. Ajoutez à cela un accent qui insiste parfois sur les “r” (Aldous Harding vient de Lyttelton, en Nouvelle-Zélande), et ces quelques chansons seront comme la pochette qui les habille : une violation de domicile mental, la source d’une amitié aussi grande qu’imprévue. C’est d’ailleurs cette pénétration immédiate du champ de l’intime qui fait d’Aldous Harding autre chose qu’une chanteuse folk de plus. Les quelques élues du genre n’ont qu’à bien se tenir.
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