Sous ses airs déprimés et pédants, le quatuor revient avec un album top chouette. Critique et écoute.
Ces Londoniens jouent toujours à la limite de la tête à claques, de la new-wavasse pédante, de la tragédie grandiloquente. En fait, ils sont super sympas. Pourtant, ils n’hésitent pas, façon Interpol ou même The Killers, à en rajouter dans l’emphase, le théâtre dépressif, mais leurs paroles sont souvent inattendues, voire comiques, et leurs refrains donnent envie, sur les formidables Bad Boyfriend ou All the Sad Young Men par exemple, de sortir de la naphtaline les pardessus Ian Curtis mais aussi des chorégraphies joyeuses, colorées.
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Car même si un peu raide parfois, le deuxième album de Spector reste une jolie source de dodelinements incontrôlés, drôle de musique à faire danser les morts dans ses moments les plus atmosphériques, voire héroïques, mais franchement pop ailleurs : une pop contrariée, sombre malgré elle, à cause de ses mauvaises fréquentations, de ses hormones chahutées. “I’m worst than a bad boyfriend, I am a bad artist” – on s’inscrit en faux.
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