Aperçue dans 120 battements par minute, l’actrice-danseuse-circassienne sera en concert le 15 février à la soirée Inrocks Les Bains. En tant que rappeuse.
Bam, bam, bam, ça fuse ! Au téléphone, les mots se mangent, comme des dominos qui tombent en cascade. A peine une phrase terminée, il faut vite, vite, formuler la prochaine. Cette avidité est certainement le principal trait de caractère d’Aloïse Sauvage, 25 ans, actrice, chanteuse, danseuse, circassienne et on en passe.
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Elle se moque de ce besoin des journalistes de ranger dans des cases. “Je vis un polyamour. Quand je suis à bras-le-corps avec l’une de mes casquettes, l’autre me manque. Tout me nourrit mais différemment. J’accumule des couches d’expression de soi et je les digère.” A la base, on l’appelle pour la casquette “musicienne”.
En fait, Aloïse Sauvage est surtout parolière. Ce sont les mots qui la fascinent, eux qu’elle veut scander et qu’elle écrit sans méthode (“j’aurais peur que ça brouille”), si ce n’est celle d’écouter de la musique. “C’est comme un déclencheur de ce qu’il y a à l’intérieur.” Elle compose ses titres electro-pop avec Abraham Diallo, aka Tismé (du groupe Unno), car elle connaît la musique, qu’elle pratique depuis ses 8 ans et l’apprentissage de la flûte traversière.
Batterie, saxophone et école du cirque
“J’avais vu un concert de musique irlandaise avec ma cousine et on avait adoré le soliste qui avait une présence, une fougue ! On a donc voulu faire de la flûte traversière ! C’était dur parce que je n’avais pas de dents à cet âge-là, elles étaient tombées, mais j’ai persévéré !”
Suivent la batterie, le saxophone. Puis le breakdance. Puis l’école de cirque post-bac. Puis 120 battements par minute de Robin Campillo. Puis ses morceaux hybrides, à la croisée du rap et de la pop, de l’anglais et du français, qu’elle transcende de sa personnalité explosive.
Aloïse Sauvage bouffe les livres et les morceaux. “Je suis de cette génération qui se balade dans les playlists en ligne. Je n’ai pas de styles, je trifouille.” Elle cite autant Lonepsi ou Thylacine que Rihanna. Sa curiosité nourrit son incroyable énergie, multipliant les projets en attendant l’ep, qu’elle a finalement repoussé. Aloïse Sauvage vit.
Concerts Le 15 février à la Super Pool Party Inrocks Les Bains, le 17 mars à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris dans le cadre du festival Paris Music
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