Dans le sillage du rappeur queer, une communauté créative s’extirpe de l’ombre avec « C-ORE ». Critique et écoute.
Dès ses premiers titres (notamment produits par Arca, rallié depuis à Björk), Mykki Blanco exsudait par son rap déglingué toute la folie des bas-fonds des villes américaines. A la fois drag-queen extravagante et punky-boy intimidant, poète et militant, la créature connue civilement sous le nom de Michael David Quattlebaum Jr. crée aujourd’hui son propre label sous l’égide d’une enseigne electro allemande. Il constitue ainsi autour de lui une communauté créative de rappeurs “aliens” répondant aux doux noms de Psychoegyptian, Violence ou Yves Tumor.
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Sans artifice trop visible, poussant parfois l’auditeur dans ses derniers retranchements (la prod hallucinogène de Coke White, Starlight de Blanco), ce hip-hop âpre, parfois malsain mais toujours arty esquisse l’effrayant portrait d’un groupe d’individus qui ont probablement sollicité d’insoupçonnables ressources pour survivre.
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