Dans un album tout en retenue, la tigresse soul dresse son autoportrait en clair-obscur.
Après le sensuel The Deep Field et la bringue de The Classic, la New-Yorkaise revient à une œuvre plus introspective. Composées à domicile dans son loft de Brooklyn, ses chansons nocturnes semblent quasi murmurées, idem pour son orchestration feutrée, où l’Américaine prend son pied sur une batterie électronique. Forte de son expérience, elle décide de produire elle-même ce disque : “J’ai ce sentiment d’accomplissement.”
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Cette confiance en soi et ce naturel se ressentent bien sur Damned Devotion, une œuvre où Joan assume pleinement, sa part de fantaisie mais aussi ses côtés obscurs, comme cette “fichue” dévotion. Elle y affiche sans pudeur cette mélancolie qui l’habite depuis toujours : “Je suis plus à l’aise avec l’idée d’introspection, de ne pas avoir peur des choses qui se sont passées. Honnêtement, il n’y a rien qu’il faille craindre.” Sombre, indubitablement, et même un peu “sanglant” par moments – elle évoque la perte de ses deux pères (adoptif et biologique) dans What Was It Like – mais “pas triste pour autant”, ce nouvel album représente pour Joan une acceptation de soi (I Don’t Mind) et une libération : “Je n’ai pas choisi, c’est juste ce qui s’est passé dans ma vie ces dernières années.”
En concert le 3 avril à Paris à la Maroquinerie.
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