Premier ep d’une Ardennaise qui bouscule l’electro-pop avec violence et sensualité. Critique.
Quand, sur scène, elle fait semblant de reprendre Bernard Lavilliers, sur un Petit Monstre qui organise les grandes bacchanales entre Suicide et Rita Mitsouko, la Française Fishbach s’impose, jusqu’au malaise : danse affolée, corps au fusain et regard fou, qui transperce un par un chaque spectateur.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop","device":"desktop"}
Son premier ep est lui-même un petit monstre dans la pop synthétique française, bousculée dans ses petites chorégraphies placides et ses mélodies Toys “R” Us. Rugueuse, violentée, noircie au vice et au mauvais sang, l’electro-pop de Fishbach rappelle que les Fluokids ne sont plus d’actualité : impression d’entendre The xx branché sur 480 V, de découvrir une version carbonisée, irradiée de Lio.
Fishbach, ou Flora dans le civil (civile ?, mouais), a été chanteuse punk avant de jouer à la Desireless no future, et ça s’entend dans chaque soupir de sa voix rauque et miraculeusement sensuelle, dans chaque refrain de son electro-pop mal lunée. Comme s’entend et se voit un futur qui cognera le ventre, bousculera les têtes ébahies et fera du bien à la routine dissipée, dérangée. Comme Rimbaud, elle vient de Charleville-Mézières : on peut être très sérieuse, quand on a 17 ans.
{"type":"Banniere-Basse","device":"desktop"}