Un duo français qui s’élève dans les cieux d’une pop futuriste et sensuelle. Critique.
Si Anna Magidson et Romain Hainaut sont nés sur le Vieux Continent et ont grandi de l’autre côté de l’Atlantique – côte Ouest pour elle, côte Est pour lui –, leur rencontre, ils ne la doivent, contre toute attente, ni au fait qu’ils partagent le même background, la même rue ou la même université montréalaise, mais bien à une petite annonce postée sur les réseaux sociaux, et qu’on devine ainsi : “Jeune producteur beatmaker cherche voix sulfureuse.”
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Et ça tombe plutôt bien puisque Anna est une enfant du jazz ayant passé son adolescence à bachoter les punchlines des queens du r’n’b ricain (Aaliyah et Brandy 90’s). En découvrant sa voix lascive – ascendance AlunaGeorge –, Romain comprend qu’il vient de trouver son alter ego. Eduqué au rap de Dr. Dre et Timbaland, c’est en arrivant au Québec qu’il consolide son portrait de producteur avec des figures locales surdouées (Kaytranada, High Klassified). Dans ce premier ep, Haute réussit un numéro de haute voltige, entre beat glacial et voix brûlante.
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