Une dream-team electro redonne du souffle au planant. Critique.
Alors que la place à accorder à Jean Michel Jarre dans l’histoire de la musique électronique secoue le cocotier médiatique (“imposteur” pour Le Monde, “patrimoine” pour Libé), cet album vient éclairer un débat dont ses auteurs se branlent sans doute royalement. Résumons : la grande faillite de JMJ – qui cite allègrement Pierre Schaeffer – aura été ce rendez-vous manqué avec lui-même et cette aventure sonore promise par des outils dont il a eu la primeur mais gâché l’usage par complaisance commerciale.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Combien mieux employé aurait été ce matériel entre les mains de The Explosion, excroissance French Touch réunissant des membres de Château Flight et de Cabaret Contemporain, qui redonnent ici des couleurs à une certaine avant-garde inclusive. Tels deux modules emboîtés à la faveur d’un hommage à Terry Riley en 2013, l’attelage en mode hybride (machines + “vrais” instruments) invite à une exploration très libre d’ozones et d’abysses où se savourent de belles textures sonores et un jeu sur les fréquences sans cesse alerte.
A la croisée de l’electro et de l’ambient, The Explosion (nom énigmatique pour un projet si planant) nous apporte dans l’étouffoir d’une chansonnette à la française hégémonique quelque chose d’essentiel : de l’oxygène !
{"type":"Banniere-Basse"}