L’Américain est le nouveau tranchant à l’avant-garde dance-hall. Critique.
L’expérimentation étant désormais intégrée à la club music, il émerge enfin une génération de producteurs aux idées tordues qu’on ne taxe plus de faire de l’IDM. Cette année, les lp décisifs d’Arca, Visionist ou M.E.S.H. ont redéfini la manière de faire de l’electro, et celui de l’Américain Rabit s’y ajoute à son tour. Triomphe de brutalité et de virtuosité, on y retrouve, éclatés, des éléments de grime et d’indus entre les flaques de pétrole et les débris de verre.
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Communion est donc cette grosse bestiole métallique et suintante dont on craint chaque geste, qui franchit les niveaux d’un jeu vidéo ultra¬violent. Producteur catholique et queer à la pointe de l’underground digital, Eric Burton pose ici sa vision torturée du présent, et gonfle ses beats agressifs avec une forte dose de claustrophobie et de culpabilité religieuse. Pas le programme auquel on est habitué en electro.
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