Revenu du dubstep, Joe McBride sort un premier album plus abstrait. Critique.
On a souvent ce problème de vocabulaire à l’écoute de certains producteurs: est-ce de l’ambient ? de l’abstract hip-hop ? une sorte de post-drum’n’bass ? On s’en fout, répond le premier album de Joe McBride, aka Synkro.
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Ce qui compte chez ce garçon de Manchester, c’est l’expérience mentale d’une musique à écouter fort, seul et au casque, sous peine d’en perdre la fragile texture et l’efficacité profonde. Car si Synkro a fait ses armes en haut de la vague dubstep des années 2000 (une pensée à Burial), il a su ralentir la cadence pour apprendre à contempler la mer (que l’on croit entendre par moments) et fixer intensément le cosmos (l’album ne s’écoute pas sans quelques vertiges).
Et puis, de temps en temps, une voix se dégage et invente le r’n’b du futur – à côté, FKA Twigs a l’air d’une chanteuse folk à l’ancienne. Pour le reste, c’est entre Aphex Twin et Boards Of Canada que ça se passe : hypnose.
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