Le plus torride des groupes de Nouvelle-Zélande est de retour. Critique.
Avec seulement quatre albums en quinze ans d’existence, Fat Freddy’s Drop demeure fondamentalement un vrai groupe de scène. Leur concert brillant à l’Olympia au mois de novembre l’a confirmé. Mais pour la toute première fois, la tribu de gaillards néo-zélandais a écrit ce nouveau disque en studio avant même d’en tester les morceaux face au public.
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Wairunga Blues et Sling & Arrows proposent ainsi un exorde cadré, du Fat Freddy’s Drop du meilleur cru, familier et efficace. On est davantage surpris par cette montée de house music pendant onze minutes (Cortina Motors), ainsi que par cet étrange péplum digital (Razor) avec lequel chacun se débrouillera. Peut-être parce que leur studio se situe à Kilbirnie, tout proche de l’océan en périphérie de Wellington, l’appel du large résonne dans leurs grilles d’accords.
Peu importe qu’ils jouent reggae, qu’ils invitent à danser sur des effusions de funk, ou qu’ils planent entre dub et trip-hop, une sorte de spleen contemplatif traverse forcément, à un moment ou un autre, leurs mélodies. Un sentiment exacerbé par la voix du crooner Joe Dukie, toujours sublime.
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