En une trentaine de chansons en provenance des Caraïbes ou d’Afrique, l’ancien Talking Heads préfère répondre en musique que de s’abaisser à polémiquer avec le président américain
Après les cinglantes réactions d’Arcade Fire et de U2, c’est au tour de David Byrne de répondre à la saillie de Donald Trump qui mi Janvier, lors d’une réunion dans le bureau ovale, a qualifié Haïti, le Salvador ainsi que plusieurs pays africains de « shitholes » (trous de merde) en présence de parlementaires. Comme il serait vain selon lui de s’étendre sur le cas, jugé désespéré, du président américain (« Trump est un raciste et tout le monde le sait » écrit il sur son site), l’ancien chanteur des Talking Heads a préféré dresser une playlist, The Beautiful Shitholes, composée d’une trentaine de morceaux en provenance des contrées dénigrées.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Histoire de prouver que malgré la faiblesse de leurs économies, celles ci recèlent d’inestimables richesses (même si un béotien à l’insondable vulgarité tel que l’actuel occupant de la Maison Blanche sera de toute façon incapable de les apprécier). Byrne, propose ainsi un petit tour d’horizon de ses préférences en matière de musique afro tropicale en ayant le bon goût d’éviter des noms qui figurent au catalogue de Luaka Bop, le label de world music qu’il a lancé dans les années 90, fief d’artistes tels que Tom Zé, Susana Baca ou William Onyeabor. C’est ainsi qu’on retrouve des incontournables de la musique cubaine (Los Van Van, Irakere), malienne (Amadou & Mariam, Oumou Sangare) antillaise (Gerald Toto, Richard Bona) congolaise ( Jupiter & Okwess, Staff Benda Bilili), nigériane ( Fela Kuti) ou sud africaine (Miriam Makeba).
Cette liste se termine par un morceau du chanteur haïtien Michel Martelly qui entre 2011 et 2016 a exercé les mêmes fonctions que Trump: président de la république. Avec assez peu de réussite il est vrai, mais quand même plus de dignité.
http://davidbyrne.com/radio/david-byrne-presents-the-beautiful-shitholes
{"type":"Banniere-Basse"}