Une étude américaine démontre que la cigarette électronique est nocive à termes, augmentant les risques de cancer des poumons, de la vessie et des maladies cardiovasculaires. Mais elle omet de comparer ces résultats avec ceux du tabac.
La cigarette électronique est-elle dangereuse pour la santé ? Cette interrogation est devenue un véritable marronnier depuis l’apparition sur le marché de ces e-cigarettes. Toutefois, une étude américaine – publiée le 29 janvier dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) – démontre que le vapotage pourrait avoir de réelles conséquences sur la santé.
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Selon cette étude réalisée par des chercheurs de l’université de New York, la cigarette électronique augmenterait les probabilités d’avoir un cancer des poumons, de la vessie et des maladies cardiovasculaires. “Bien que les cigarettes électroniques contiennent moins de substances carcinogènes que les cigarettes conventionnelles, le vapotage pourrait présenter un risque plus grand de contracter un cancer pulmonaire ou de la vessie ainsi que de développer des maladies cardiaques”, estiment les scientifiques.
Le vapotage pourrait accroître le risque de certains cancers ainsi que de maladies cardiaques, selon les résultats préliminaires d'une étude
https://t.co/dub1S9l19F #AFP pic.twitter.com/GlNxUoWgdv— Agence France-Presse (@afpfr) January 30, 2018
Manipulation de l’information ?
Cependant, il faut prendre cette information avec des pincettes; l’expérience a été menée sur des souris, qui ont inhalé en 12 semaines l’équivalent de 10 ans de vapotage pour des humains. Une concentration tellement importante de nicotine, qu’elle implique forcément des conséquences sur la santé.
Mais, au delà de la validité de cette étude, c’est la méthode employée qui dérange, comme l’explique la journaliste Vanessa Boy-Landry pour Paris Match. Interrogé, le pneumologue Bertrand Dautzenberg estime ainsi : “On n’est pas dans la vérité scientifique, mais dans la manipulation. D’abord, les conditions dans lesquelles l’expérimentation est réalisée ne sont absolument pas représentatives de l’exposition humaine. […] Ensuite, on fait des extrapolations de la souris à l’homme, et enfin on ne compare pas l’effet du vapotage à celui de la fumée du tabac”.
Des chercheurs anglais sont également sceptiques sur la validité de cette étude, et encouragent à prendre des précautions avec ses résultats. Si les effets du vapotage sont potentiellement nocifs, ils le sont toujours moins que ceux de la cigarette.
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