La presse internationale s’interroge sur l’arrivée du fils du Président à la tête de l’Epad, l’établissement public qui gère La Défense. En partenariat avec Rue89.
L’annonce de la probable arrivée de Jean Sarkozy, 23 ans, à la tête de l’Etablissement public d’aménagement du quartier d’affaires de La Défense (Epad) provoque un tollé jusque dans la presse internationale.
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Le Guardian revient sur le mince mais fulgurant parcours professionnel du fils de Nicolas Sarkozy dans un article sobrement intitulé : « Le fils de Sarkozy déclenche une vague d’accusations de népotisme après avoir été désigné à la tête d’un organisme public » : « La dynastie Sarkozy est mêlée à une affaire de népotisme controversée après l’annonce de la possible arrivée du fils du président français, Jean, à la tête d’un organisme public à La Défense, à Paris, l’un des plus grands quartiers d’affaires européens. Le jeune Sarkozy, qui n’a pas encore obtenu son diplôme universitaire, est actuellement conseiller municipal dans la banlieue chic de Neuilly-sur-Seine, où son père a pris le pouvoir il y a 30 ans. Surnommé “Prince Jean” par ses détracteurs, il a connu une ascension fulgurante dans l’ancien fief de son père et dirige actuellement la majorité dans les Hauts-de-Seine, département le plus riche de France. »
Ironique, le Daily Mail pointe les très faibles arguments des défenseurs du jeune homme : « Lorsqu’on lui fait remarquer que le fils du Président est un peu jeune pour un job si prestigieux, il (Patrick Devedjian, ndlr) utilise la technique politique française qui consiste à répondre avec des citations littéraires : « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années”, citant Le Cid, une pièce du XVIIe siècle (…) Sarkozy, qui s’est marié l’année dernière avec Jessica Sebaoun, l’héritière de l’empire électronique Darty, tente de se débarrasser de cette image de dauphin – héritier présomptif du Trône français. Il a récemment envoyé valser ses détracteurs expliquant : “Je demande à être jugé non sur mon nom mais sur mes actions et mes résultats.” »
Concernant son rôle à l’Epad, il a qualifié la controverse d’inutile et expliqué qu’il avait deux ans d’expérience au conseil général. »
Charles Bremmer, correspondant du Times, narre les grands événements, dignes d’une « république bananière », survenus la semaine dernière : « Villepin fait un pied de nez à sarkozy en allant courir aux 20 kilomètres de Paris. Son crime présumé -l’encouragement d’un plan amateur et inefficace pour plomber Sarkozy- n’aurait jamais dû être jugé face à un tribunal. (…) Puis, il y a eu l’affaire Mitterrand. Sarkozy et la classe intellectuelle parisienne ont décrété l’affaire close, un cas de “Circulez, il n’y a rien à voir”. (…) Et le prince Jean, second fils de Sarko. Il est sur le point d’être nommé président de l’Epad, l’organisme public qui gère La Défense, quartier d’affaires important dans l’ouest de Paris. La Défense, un ilôt d’entreprises qui cherche à rivaliser avec la City de Londres, est au cœur de Sarkoland, les Hauts-de-Seine, département qui comprend Neuilly, le fief du Président. Sarko Junior, qui a redoublé sa deuxième année de premier cycle en droit à la Sorbonne, a été élu à Neuilly l’année dernière. On lui a immédiatement confié la direction de l’Union de papa pour un mouvement populaire. »
En Italie, le Corriere della Sera consacre un article à la « carrière éclair » de Jean Sarkozy et s’interroge sur les compétences du jeune étudiant :
« Le fabuleux destin de Jean Sarkozy. La France s’interroge sur l’ascension de la deuxième fils du président, 23 ans, candidat présidentiel à la tête du quartier des affaires de Paris qui devrait atteindre ainsi une apogée de sa carrière politique. »
La Chine s’intéresse également à ce parachutage du fils du président. Ce reportage diffusé sur la chaîne CCTV ironise sur le népotisme à la française et sur le parcours universitaire chaotique de Jean Sarkozy.
Zineb Dryef
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