Plutonium en trop à Cadarache, manifestations contre Fessenheim…le nuléaire défraie la chronique et laisse des traces sur le net.
La révélation mi-octobre de la découverte d’un stock anormal de plutonium dans un atelier du site nucléaire de Cadarache (LeMonde) a relancé le débat sur la sécurité de la filière nucléaire. Une semaine plus tard, toujours à Cadarache, on retrouvait de l’uranium enrichi en quantité supérieure à la limite autorisée (La Provence). Début octobre, c’était la plus vieille centrale de France en activité, Fessenheim, qui faisait parler d’elle. Mise à l’arrêt pour révision (L’Alsace), elle pourrait encore vivre quelques années malgré les incidents recensés par l’Association trinationale de protection nucléaire (TRAS–ATPN). Les antinucléaires, qui espèrent une fermeture rapide (stop-fessenheim.org), ont défilé les 3 et 4 octobre (fermons- fessenheim.org).
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Cette manifestation fut bien loin de celle de 1977 contre Superphénix à Creys-Malville, qui marqua le sommet de la contestation nucléaire. Aujourd’hui, les opposants sont encore nombreux, même si les autocollants “Nucléaire ? Non merci !” ont disparu de l’arrière des voitures. Les très actifs membres de Sortir du nucléaire, réseau qui fédère 841 associations, proposent sur sortirdunucleaire.org un agenda complet et des dossiers passionnants. La Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité publie des rapports sur les installations en France et sur les mines d’uranium. Le didactique nucleaire-nonmerci.net revient sur les dangers.
Sur le plan politique, les Verts réclament l’abandon du nucléaire (Les Verts Paris) et, selon Thomas Legrand, de France Inter, cette question pourrait être “le talon d’Achille de la gauche” aux régionales. Les principaux acteurs du nucléaire français se veulent rassurants et pédagogues. La Société française d’énergie nucléaire expose en détail le fonctionnement d’une centrale. L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (irsn.fr) explique comment sont surveillées les substances radioactives. EDF présente ses centrales sous leur meilleur jour et le Commissariat à l’énergie atomique (cea.fr) insiste sur la recherche (Industrie et technologies). Enfin, l’Autorité de sûreté nucléaire (asn.fr) affirme informer les citoyens en toute transparence.
La première centrale, mise en service en 1956 à Marcoule (lagrandepoubelle.com), ne produit plus d’électricité depuis le 12 septembre. Son combustible sera recyclé à La Hague (La Manche libre) par Areva. Une carte interactive de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs permet de localiser les déchets et les sites pollués ou assainis (Andra). Comme le souligne l’inquiétant documentaire d’Arte, Déchets, cauchemar du nucléaire, d’Eric Guéret et Laure Noualhat (en VOD sur artevod.com), le traitement des déchets demeure l’un des points les plus épineux du nucléaire.
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