Le Président américain propose de naturaliser 1,8 million d’immigrés entrés illégalement aux Etats-Unis… contre le financement de son mur à la frontière mexicaine, à hauteur de 25 milliards de dollars.
Donald Trump devrait proposer au Congrès l’accès à la nationalité américaine pour 1,8 million d’individus séjournant illégalement aux Etats-Unis. Un acte de charité tarifé à 25 milliards de dollars. C’est la somme que le Président demande, en échange, aux élus afin de financer l’une de ses promesses de campagne les plus controversées : son mur anti-clandestins à la frontière mexicaine.
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Une immigration du mérite
Les prémices de ce projet, qui sera présenté à la Maison Blanche la semaine prochaine, concerne les « Dreamers », entrés illégalement sur le sol américain avec leurs parents alors qu’ils étaient encore mineurs. 690.000 d’entre eux bénéficient déjà du décret « Daca », mis en place par Barack Obama. Ce programme qui permettait aux sans-papiers éligibles de travailler et d’étudier sur le sol américain avait été supprimé en septembre dernier par Trump qui le jugeait « anticonstitutionnel » et prendra fin au mois de mars.
Autres mesures, la restriction du regroupement familial au conjoint et aux enfants mineurs et l’abrogation du système de loterie pour l’attribution de cartes vertes. Des décisions qui appuient la volonté du chef d’Etat de réduire l’immigration légale en jouant la carte du « mérite ».
Guerre politique
Un plan « généreux et humain, tout en étant responsable », a estimé Tom Cotton, sénateur ultra-conservateur proche du Président. Les républicains qui sont en majorité d’accord pour régulariser les « Dreamers », attendent cependant les garanties nécessaires à l’édification du fameux mur.
Un « compromis » qui n’est cependant pas du goût des démocrates. Il s’agit « d‘une nouvelle attaque contre les immigrés qui utilise les Dreamers comme monnaie d’échange », s’est insurgée Dina Titus, représentante démocrate du Nevada. Néanmoins, ces nouvelles propositions devraient, selon la Maison Blanche, être acceptées par les deux camps qui souhaitent mettre un terme à un débat des plus sensibles.
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