Courant décembre, le site Capital dévoilait un classement des députés en fonction de leur activité durant les six premiers mois de mandat et égratignait ceux de la majorité.
Les députés La République en marche (LREM) sont-ils de mauvais élus ? Le site du magazine Capital dévoilait courant décembre un classement de l’intégralité des membres de l’hémicycle, en fonction de leur activité durant leur six premiers mois de mandat. Et les fidèles du président de la République n’y étaient pas épargnés.
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« Les députés En Marche sont en vérité loin d’avoir été les plus assidus aux travaux parlementaires », pouvait-on ainsi lire.
Une étude biaisée
Pour établir ce classement, les journalistes ont utilisé les données du site nosdéputés.fr, créé par l’association Regards Citoyens, qui collecte diverses statistiques sur les élus. Or les auteurs de cette analyse se sont focalisés uniquement « sur le nombre de présences et d’interventions en commission, le nombre d’interventions dans l’hémicycle et le nombre d’amendements proposés ».
Un choix qui exclut donc d’autres catégories statistiques jugées « trop peu représentati(ve)s au bout de six mois seulement de législature » par le magazine mais où les députés peuvent se faire remarquer. C’est le cas des rapports parlementaires, des amendements signés ou adoptés, des propositions de lois écrites ou signées, et des questions écrites ou orales.
En fonction du classement de chaque député dans chacune des catégories statistiques retenues, un nombre de points lui était attribué (avec un bonus pour les amendements proposés). Un système qui permet, en effet, de dégager une forme de hiérarchie. Pour autant, celle-ci peine à rendre compte du travail effectif des représentants nationaux. Par exemple, l’insoumis Adrien Quatennens (42e) se classe loin derrière le MoDem Jean-Paul Mattei (23e). Pourtant, le député de gauche a pris bien plus de fois la parole, autant en commission que dans l’hémicycle, et a proposé trois fois plus d’amendements que son collègue centriste.
Les députés LREM plus présents que la moyenne
Afin de mieux comprendre si les députés LREM sont, en effet, des « cancres » il apparaît plus judicieux de comparer les députés par parti. Or les résultats sont assez différents, comme le montre le graphique ci-dessous. On remarque par exemple que les députés LREM sont en moyenne plus présents lors des commissions que leurs homologues, avec près de 37 présences en commission par élu depuis le début du mandat. (statistiques du 24/01/18)
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Et lorsque l’on compare les macronistes au reste de l’Assemblée dans toutes les catégories statistiques (voir graphique interactif ci-dessous), on observe que les députés LREM sont plus assidus que l’ensemble de l’Assemblée, même s’ils interviennent moins. Il faut, en effet, comprendre que les députés LREM sont beaucoup plus nombreux que les membres des autres groupes. Il est donc logique que même si le temps de parole de certaines formations est moindre, il est partagé seulement entre quelques personnes.
De même, les partisans d’Emmanuel Macron proposent et signent beaucoup moins d’amendements que l’opposition, mais les leurs sont bien plus souvent adoptés.
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Insoumis et hyperactifs
Par ailleurs, un groupe politique sort du lot de par son activité : La France Insoumise. Comme le montre cet autre graphique ci-dessous, les dix-sept députés du mouvement de Jean-Luc Mélenchon se distinguent par leur présence, mais surtout leurs très nombreuses interventions dans l’hémicycle. Ils proposent et signent énormément d’amendements, même si peu d’entre eux sont adoptés. Les Républicains se distinguent, eux, lorsqu’il s’agit de rédiger ou signer des propositions de lois.
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Des chiffres qui ne reflètent pas la réalité du terrain ?
Mais comme dans le sport, il y a des efforts que l’on ne voit pas dans les statistiques. Du moins c’est ce qu’ont plaidé les députés LREM dans cet article de Libération après la publication du classement de Capital. « L’hémicycle n’est pas le cœur du réacteur de la fabrication de la loi« , explique Florian Bachelier (LREM). Sa collègue Laëtitia Avia abonde : « On ne peut pas évaluer la majorité et l’opposition de la même façon. Nous pouvons préciser un texte, le corriger à la marge, l’affiner. Mais nous sommes d’accord à la base avec une loi qui est dans le programme. C’est normal que nos amendements soient moins nombreux ».
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