Un gang anglais compresse quinze ans de bruit indie. Génial. Critique et écoute.
Un soir, le type louche du coin de la rue vous refile un paquet. A l’intérieur, une encyclopédie : cet album vous rend euphorique. C’est sensiblement ce qui attend l’auditeur du lp de Cheatahs, qui n’est pas sans rappeler le No Age des débuts. Le disque très premier album de jeunes gens qui ont manifestement beaucoup écouté My Bloody Valentine – mais bien plus ambitieux qu’une bande de copistes appliqués.
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Get Tight passe en trois minutes du punk au shoegaze via le post-punk, et tout l’album manifeste cette discrète érudition, avec des sommets comme ce Get Tight ou Geographic. De l’indie, Cheatahs garde les volumes filant de 1977 à 1991 et en tire une collection de titres aussi déphasés qu’abrasifs, entrechoquant nos préférences passées conjuguées au présent, pressant l’émotion, nous électrisant. Les cordes crissent et les kicks tapent : on comprendra que, comme le grand 8 rouillé d’une fête foraine de province, ce disque s’adresse d’abord à votre nuque.
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