A 26 ans, il vient de remporter le Grand Prix du Festival d’Humour de Paris.
Djimo arrive lentement sur scène, bob vissé sur la tête. Il n’a pas encore ouvert la bouche que le public est déjà plié de rire face à sa nonchalance complètement lunaire. Et ça continue comme ça pendant dix minutes. Quelques instants plus tard, après délibération, le jury (dont faisaient partie Les Inrocks) remet à Djimo le Grand Prix du Festival d’Humour de Paris 2018. La soirée clôturait, ce lundi 22 janvier à Bobino, la troisième édition du festival.
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Face à Djimo, pour ce concours de nouveaux talents de l’humour francophone, on retrouvait d’autres nouvelles têtes dans des genres très différents : Timothé Poissonnet, Mathias Pradenas, Nordine Ganso, Solène Rossignol, Laurent Sciamma, Thomas Angelvy et Charles Nouveau, qui remporte, lui, le prix Talent SACD remis par le comédien et scénariste Charles Nemes. Il remporte 1000 euros d’aide à l’écriture tandis que Djimo repart avec un mois de programmation au Point Virgule à caler dans les prochains mois.
Djimo a 26 ans, il vient de Limoges. Il est arrivé à Paris il y a un peu plus de trois ans pour devenir éducateur. C’est à ce moment, « en se cherchant une activité », nous dit-il, qu’il commence le stand up en s’inscrivant aux scènes ouvertes, où il se fait remarquer petit à petit jusqu’à se retrouver dans la tournée du Jamel Comedy Club en 2017. A propos d’hier soir, Djimo raconte : « J’étais tellement stressé et concentré que je ne me suis pas rendu compte de tout ». En gros, les mille personnes présentes ont ri sans interruption pendant son passage.
Fan de stand up américain – Chris Rock en premier lieu – mais aussi de Français comme Jamel ou Gad Elmaleh, avec lesquels il a grandi, Djimo s’apprête à imposer un style bien à lui au sein de la nouvelle génération de comédiens humoristes. Lent, minimal, bizarre, presque gênant : on va beaucoup rire comme ça en 2018.
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