Dans le même temps, la moitié la plus pauvre de la population de la planète n’a rien touché des bénéfices de la croissance.
Le bilan de l’année 2017 sur le plan de la répartition des richesses produites n’est pas reluisant. Au niveau mondial, 82% de celles-ci ont été captées par seulement 1% de la population. Dans le même temps, 50% de la population globale n’a rien touché des bénéfices de la croissance, souligne l’ONG Oxfam, qui vient de publier un rapport à ce sujet.
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Celle-ci constate qu’en parallèle de la multiplication du nombre de milliardaires entre mars 2016 et mars 2017 (avec un nouveau milliardaire tous les deux jours), la part de la population plongée dans la pauvreté n’a pas diminué. Depuis 2010, “le patrimoine des milliardaires a augmenté en moyenne de 13 % par an, soit six fois plus vite que la rémunération des travailleuses et travailleurs, qui n’a progressé que de 2 % par an en moyenne”, souligne le communiqué de l’ONG. “La concentration des richesses n’a jamais été aussi haute depuis 1905″, analysait déjà Josef Stadler, responsable des gros patrimoines chez UBS, en 2017.
Cette tendance s’observe également en France, où “28% des richesses créées ont profité aux 1% les plus riches alors que les 50% les plus pauvres ne se sont partagés que 5% de cette croissance” en 2017, soutient le rapport.
“Le boom des milliardaires n’est pas le signe d’une économie florissante”
La porte-parole d’Oxfam, Manon Aubry (citée dans le communiqué) fustige cette montée des inégalités : “Ces chiffres vertigineux démontrent que le boom des milliardaires n’est pas le signe d’une économie florissante, mais d’abord le symptôme d’un système économique défaillant qui enferme les plus vulnérables dans la pauvreté et porte aussi atteinte à la prospérité économique de toutes et tous, comme le reconnaissent de plus en plus d’institutions comme le Fonds monétaire international (FMI) ou l’OCDE”.
L’Oxfam lance le 22 janvier sa campagne « Contre les inégalités, pesons de tout notre poids!« , et appelle les grandes entreprises à se détourner de l’évasion fiscale, des grands écarts salariaux et des versements records de dividendes. “Les responsables économiques et politiques ne sont pour l’instant pas décidé.e.s à s’attaquer sérieusement à cette injustice”, constate Manon Aubry. Raison pour laquelle l’ONG militera cette année pour l’adoption d’une loi contre les inégalités.
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