Célébrant l’été comme il se doit, BLUR donnait en juillet dernier deux formidables concerts best-of en plein Londres : chacun paraît sur disque aujourd’hui.
Quiconque s’est un jour plu à collectionner, sur des cassettes audio pirate assez moches, les concerts de Blur en festival, sait que le groupe a toujours été généreux quand il s’agissait de remuer les foules. Reading en 91, Glastonbury en 94, Mile End en 95…la liste est longue.
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Pourtant, en quinze ans de carrière, et malgré un anglocentrisme à une époque exacerbé, le groupe ne s’était jamais produit en plein cœur de Londres, sur les vertes pelouses de Hyde Park. La tournée de reformation du groupe, après six ans d’absence et les nombreux projets parallèles de chacun, vit donc logiquement Blur s’inviter entre les stations Marble Arch et Green Park- et le moins qu’on puisse dire c’est que, dans le genre grosse fête nationale, on s’y amusa beaucoup plus qu’au concert de Mireille Mathieu à la Concorde. Un retour au bled d’ailleurs formidablement honoré puisque deux concerts durent être organisés, les places de la première soirée s’étant vendues en quelques minutes sur le net. Soit deux occasions de se réjouir des retrouvailles entre les vieux copains Albarn et Coxon, fâchés depuis l’enregistrement de l’ultime Think Tank, et, surtout, de constater l’immense apport du groupe à la musique anglaise des deux dernières décennies.
Car dans la plus pure tradition de concert best-of, le groupe enchaîna les tubes (Beetlebum, Coffee & Tv, Country House ou This is a Low pour n’en citer que quelques-uns, tant la totalité du répertoire joué ce weekend-là avait des allures de Greatest Hits) et l’une des grandes joies de l’événement fut de constater que les morceaux, devenus des standards, avaient aussi bien vieilli que le public, devenu des parents. (Le groupe quant à lui n’hésita pas à gentiment modifier les paroles de End of a Century, évoquant, dans son second couplet, l’approche de la cinquantaine- quand c’est la trentaine que chantait splendidement l’album Parklife).
De Jubilee à End of a Century, de Popscene à For Tomorrow, ce n’est d’ailleurs pas un concert de pop, ni même d’indie rock, qu’on entendit ces 2 et 3 juillet, mais une fantastique représentation de musique classique.
Album : All The People, Blur Live at Hyde Park (Parlophone / EMI)
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