Après les femmes journalistes du Parisien et de l’Obs, c’est au tour de celles de La Provence de dénoncer les inégalités au sein de leur rédaction. Dans une lettre ouverte, elles revendiquent leur droit à “être enfin considérée comme l’égal de l’homme”.
“Aucune femme à la direction, aucune femme à un poste de rédactrice en chef.” C’est le constat alarmant qu’on effectué les journalistes femmes au journal La Provence. Dans une lettre ouverte à destination de leur rédaction, elles sont une soixantaine à décrier une situation “pire qu’ailleurs”.
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Elles affirment que “les plus gros salaires du journal sont donc, à 100 %, masculins” et soulignent qu’il “n’y a pas non plus de femme directrice départementale et une seule ‘cheffe de service’ au siège”. Les hommes occupent les postes à responsabilité, “ils sont ainsi chefs de la politique, de l’économie, de la justice et des faits divers, du sport, du web, etc.” Une hiérarchie entièrement masculine que ces journalistes veulent dénoncer, ainsi que les disparités salariales. Leur démarche est soutenue par les syndicats SNJ et CGT .
Un constat qui fait suite à celui des femmes journalistes au Parisien
Un mouvement de protestation dans le milieu journalistique lancé la semaine dernière par les femmes journalistes du “Parisien”. Dans ce journal, même scénario. Cinq hommes à la direction de la rédaction, aucune femme. Une situation déplorée par 105 d’entre elles. « La rédaction du Parisien a tout à gagner et rien à perdre à jouer la parité car notre journal en ressortira plus fort, plus uni, plus divers », assurent leurs collègues masculins dans un texte publié sur Twitter le 12 janvier dernier. Dans une mail adressé aux journalistes, la direction du quotidien maintient qu’elle partage le même constat mais que “ce n’est en aucun cas une volonté ».
La parité à la tête de la rédaction du @le_Parisien est le combat de tou-te-s. Soutien massif à l’initiative de nos consoeurs. pic.twitter.com/J6KTIpIHrn
— Louis Moulin (@louismoulin) 12 janvier 2018
L’initiative a rapidement été suivie par les journalistes de L’Obs, qui lancent une tribune à leur tour le 15 janvier. Plus de soixante journalistes signent et dénoncent les écarts salariales au sein de la rédaction. “Nous déplorons collectivement ces inégalités et apportons tout notre soutien, en association avec de nombreux hommes de la rédaction qui ont manifesté leur solidarité, à nos consœurs du Parisien. Car comme vous l’avez si bien dit : ‘Etre une femme n’est pas une compétence, mais être un homme non plus.’”
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